Dépistage du cancer : 40% des Belges manquent toujours à l’appel !

A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, Partenamut a organisé une table ronde avec des experts et des patients pour sensibiliser ses clients et ses collaborateurs à se faire dépister, particulièrement pour les cancers du sein et de la prostate. « Il faut une politique plus audacieuse, plus personnalisée et individuelle en la matière », prônent les experts.

En Belgique, 1 cancer sur 8 chez les femmes est un cancer du sein. Les mêmes chiffres sont avancés pour ce qui concerne les hommes et le cancer de la prostate. Annuellement, cela représente entre 10.000 et 11.000 diagnostics du côté féminin et environ 9.700 cas du côté masculin. Des chiffres qui témoignent que ces pathologies restent fréquentes et qu’elles constituent des problèmes de santé publique majeurs.

Sauvée par le dépistage ​
« Le dépistage a un vrai impact sur le cancer qui, pour rappel, est une prolifération incontrôlée de cellules », explique Daphné ‘t Kint de Roodenbeek, Oncologue et Cheffe de la Clinique Oncogénétique à l’Institut Bordet. « Sur les 10.000 à 11.000 cas diagnostiqués chaque année, 90% de femmes vont pouvoir guérir. Ce qui est énorme ! Mais au plus tôt un cancer sera identifié à un stade précoce, au plus le traitement qui suivra sera efficace et plus le ou la patient(e) aura de chance de s’en sortir. » ​

C’est d’ailleurs le dépistage qui a sauvé selon elle, Delphine Rémy, psychothérapeute et victorieuse. « Je faisais déjà une mammographie et une écho chaque année. Un jour, juste avant un départ en vacances, j’ai été attentive à cette petite boule qui s’était développée au-dessus de mon mamelon et je n’ai pas voulu attendre avant de consulter. J’avais 45 ans. J’ai directement appelé 4 centres différents pour avoir une place immédiatement, car j’étais très consciente que ça n’arrivait pas qu’aux autres… Ca me rend malade d’entendre encore trop souvent des femmes qui me disent qu’elles n’ont pas eu le temps de faire leur mammographie. Je leur réponds toujours avec la plus grande bienveillance que ça ne prend qu’une heure par an. J’insiste sur le fait que le dépistage sauve des vies mais je crois que je dois encore le répéter ! Je le ferai encore et encore… »

Objectif de dépistage européen = 70% ​
Et Veronica Mendez, Radiologue-sénologue et Responsable de l’imagerie du sein au Chirec d’ajouter : ​ « Il est important de rappeler que le dépistage du cancer du sein s’adresse aux femmes asymptomatiques. Nous préconisons un premier test de dépistage à 40 ans et en fonction de l’évaluation du risque, il faut revenir tous les ans à partir de 45 ans, surtout entre 50 et 70 ans. Selon les recommandations européennes, 70% de la population devrait se faire dépister chaque année. Or en Belgique, 40% des femmes ne font toujours rien en ce sens. Même si nous sommes dans la moyenne européenne, avec une couverture autour de 60% comme en France par exemple, nous avons clairement encore des efforts de sensibilisation à faire en vue d’une généralisation auprès du grand public et un suivi plus individuel. »

D’un dépistage de masse à un dépistage personnalisé, aussi pour les hommes
« Il faut en effet sortir du dépistage de masse et se diriger vers un dépistage plus personnalisé, plus ciblé pour certains groupes de patient(e)s en fonction de leurs facteurs de risques individuels et de leurs antécédents familiaux », confirme Daphné ‘t Kint de Roodenbeek. ​ ​ ​ ​

Le discours du Dr Kim Entezari, Chef du service d’urologie au CHU St-Pierre et spécialiste du cancer de la prostate va dans le même sens : « Comme pour le cancer du sein, au plut tôt le cancer de la prostate est détecté, au plus les traitements ainsi que l’impact sur la sexualité et l’incontinence seront moindres pour le patient. Ce qui est valable pour le cancer du sein, est également valable pour celui de la prostate, qui est avant tout une maladie liée au vieillissement. Mais elle peut mettre 20 ans à tuer ! » Et le spécialiste de continuer : « Il faut imposer une politique plus audacieuse en matière de dépistage du cancer de la prostate, commencer comme pour les femmes vers 40 ans et opter pour plus de personnalisation. Le processus de déremboursement via l’assurance obligatoire initié il y a quelques années en Belgique pour le PSA, le test antigène prostatique spécifique, n’a malheureusement pas aidé à favoriser les hommes à franchir cette étape… Alors qu’en soi, il s’agit d’une simple prise de sang qui ne coûte pas très cher : 8 euros seulement ! »

Engagement de Partenamut à tous les stades de prévention
Partenamut souhaite s’engager davantage dans la prévention du cancer, soit au niveau du dépistage et de la guidance post-cancer. La mutualité a d’ailleurs récemment augmenté ses interventions en ce sens :

  • Remboursement jusqu’à 45€/an pour les consultations et/ou examens liés à un dépistage, à raison de 15 €/examen prescrit par un médecin ;
  • Pour les frais de transport entre le domicile et l’établissement hospitalier des patients en cas de traitement oncologique (chimiothérapie, radiothérapie ou immunothérapie) : 100% de remboursement de la facture avec un plafond de 250 €/mois ;
  • Au niveau du suivi post-cancer, Partenamut a choisi de travailler avec son partenaire, l’ASBL Oncobulle, pour permettre notamment au patient de déposer ses difficultés, de réaliser un bilan de qualité de vie, d’identifier les causes des troubles persistants et de trouver des solutions adaptées. La mutuelle rembourse 40 €/consultation de guidance post-cancer avec Oncobulle (avec max. 2 séances/an).
  • Enfin, interventions jusqu’à 440 €/an (max.19 séances/an) pour des séances auprès d’un psychologue, psychothérapeute ou sexologue, à raison de 20 €/séance.

Alex Parisel, Directeur Général de Partenamut de conclure : « Grâce au dépistage, certains cancers, dont les plus fréquents, peuvent être détectés à un stade précoce, avant même l’apparition de symptômes. Nous voulons davantage sensibiliser nos membres et l’ensemble de nos collaborateurs et nous souhaitons intervenir à tous les niveaux de prévention : primaire, secondaire et tertiaire. Donc aussi pour la guidance post-cancer, car on sait que dans une phase de rémission, la promotion de la santé et la stimulation de la reprise de la vie sociale et active permettent de réduire de 30% les risques de récidive ». ​ 

 

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À propos de Partenamut

Partenamut est une Mutualité Libre, ouverte à tous, indépendante de tout agenda politique qui prône une solidarité responsable. Notre cœur de métier est d’assurer l’accès à la santé avec simplicité et empathie.

 Au-delà de son rôle d’assureur social, Partenamut est un partenaire santé qui innove pour entourer et soutenir ses clients lors de moments clés et pour les aider à cultiver leur santé par la prévention.

 Active à Bruxelles et en Wallonie, Partenamut accueille et accompagne ses 1.250.000 clients via son réseau de 50 agences, son service center, son service de video call, son espace client en ligne ou via son application mobile.

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